Focus du 2 décembre 2015
La température monte ! Hyperthermie et fièvre, comment les approcher ?
sous la responsabilité de Dre Valérie Sauvé
L’hyperthermie (afébrile)
L’hyperthermie (afébrile) est le résultat d’un débalancement entre la production et la dissipation de la chaleur. Tandis qu’une vraie fièvre est le résultat du réglage à la hausse de la température corporelle par l’hypothalamus. Une vraie fièvre est la réponse naturelle à une infection, de l’inflammation ou une autre insulte et fait partie de l’acute phase response. La fièvre peut être bénéfique à l’animal, en diminuant la réplication bactérienne ou virale et en augmentant la fonction des leucocytes. La fièvre ne nécessite pas de traitement direct visant à faire diminuer la température du corps, à moins que celle-ci approche 41,6°C (107°F).
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La fièvre
La fièvre est causée par la présence de pyrogènes exogènes qui déclenchent l’acute phase response et la production de pyrogènes endogènes. Ce sont ces pyrogènes endogènes (principalement interleukin 1, interleukin 6 et tumor necrosis factor) qui agiront sur le centre de thermorégulation de l’hypothalamus causant une régulation à la hausse de la température corporelle.
Les pyrogènes exogènes peuvent inclure des agents infectieux et leurs produits, la formation de complexes immunitaires, l’inflammation tissulaire et des produits pharmaceutiques.
Certaines cellules néoplasiques sont également capables de produire des cytokines qui causeront une fièvre, d’où le diagnostique différentiel classique pour une fièvre : infection, inflammation et néoplasie. Il est donc considéré contreproductif de tenter de faire baisser la température d’un animal avec de la fièvre par des méthodes externes de refroidissement, à moins que la fièvre approche 41,6°C (107°C).
Une fièvre va augmenter les besoins en eau et caloriques de l’animal, la production de cette chaleur additionnelle a des
coûts métaboliques significatifs. Si des mesures externes sont prises pour faire diminuer la température du corps d’un animal avec de la fièvre, l’hypothalamus continuera de diriger le corps à produire de la chaleur, causant une augmentation encore plus importante de la consommation d’oxygène, du taux métabolique et des besoins caloriques et d’eau.
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Dre Valérie Sauvé
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