Catégorie : Actualités vétérinaires
Les encéphalites chez le chien
sous la responsabilité de Dre Dominique Paquette
Les signes cliniques
Habituellement, les signes cliniques sont d’apparition aiguë et progressive. Ils sont très variables et peuvent être focaux ou multifocaux. Les signes cliniques reflètent la région neurologique atteinte. Lors d’encéphalite, on peut noter des changements de comportement, des crises épileptiformes, des troubles d’équilibre ou de la démarche, des déficits de nerfs crâniens, etc. Lors de myélite seule, on peut noter
des difficultés locomotrices, de l’ataxie et/ou de la parésie. Une pure méningite ne cause que de la douleur (cervicale principalement et thoracolombaire) sans déficit neurologique associé. La composante méningée est celle qui cause de la douleur. De façon surprenante, le cerveau et la moelle sont peut/pas innervés. D’un point de vue systémique, l’animal atteint d’une encéphalite présente souvent un examen
physique relativement normal. La fièvre est rare dans les cas d’encéphalite auto-immunitaire. Des signes non spécifiques peuvent aussi être observés tels que l’anorexie et léthargie.
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Continue reading « Focus du 21 mai 2015 »
L’hypercalcémie féline idiopathique
sous la responsabilité de Dre Lyanne Fifle
Malgré qu’un animal souffrant de cette condition puisse ne pas présenter de signe clinique au moment du diagnostic, il demeure impératif d’adresser cette anomalie, car un bon nombre pourront devenir azotémiques et certains développeront des calculs d’oxalate de calcium.
Il n’existe pas de patient classique, les chats de tous les âges, races et sexes semblent être également affectés par cette condition. Aucun signe clinique pathognomonique n’est non plus identifié. La plupart du temps, si le chat présente des signes cliniques, ceux-ci seront non
spécifiques (anorexie, perte de poids, dérangements gastro-intestinaux). Malheureusement, le seul moyen de poser un diagnostic consiste à éliminer avec confiance toutes autres causes d’hypercalcémie. Les pathologies les plus fréquentes à exclure sont l’hypercalcémie
paranéoplasique et l’hyperparathyroïdie primaire, de façon moins fréquente les maladies rénales chroniques peuvent être incriminées et relativement très rarement une hypervitaminose D pourrait être détectée. Le degré d’élévation de l’hypercalcémie ne permet pas de
trancher entre ces conditions, le chevauchement entre l’hypercalcémie idiopathique et les autres diagnostics différentiels étant trop important.
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Continue reading « Focus du 13 mai 2015 »
Vos parents vous ont-ils dit de toujours vous tenir droit ?
sous la responsabilité de Dr Hugo Joly
Une des difficultés majeures que l’on rencontre dans l’interprétation radiographique réside dans la superposition des tissus. En obtenant des images en deux dimensions d’un sujet qui en fait trois, cet inconvénient ne peut jamais être entièrement éliminé. Il reste toutefois essentiel de tenter d’en diminuer le plus possible les effets néfastes. L’obtention d’une constance dans l’expression de cet effet de superposition permet d’établir des normes sur ce qui est attendu d’une image donnée, et permet donc plus facilement de comprendre et de reconnaitre
d’un examen à l’autre ce qui est une pathologie et ce qui est un effet de superposition. Lorsqu’une projection est obliquée, il est facile de comprendre que des critères objectifs pour différentier le normal du pathologique ne seront pas disponibles. L’image obtenue sera modifiée à la fois parce que le plan du faisceau radiographique sera différent d’une obliquité à l’autre, mais aussi parce que le vecteur de force gravitationnelle n’agira pas de la même façon sur les organes internes du patient.
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Continue reading « Focus du 6 mai 2015 »
Débit « traditionnel » de fluides intraveineux lors d’anesthésie générale :
la goutte d’eau en trop ?
sous la responsabilité de Dr Jean-Jacques Kona-Boun
La question du débit approprié de fluides intraveineux pour l’entretien de base durant l’anesthésie générale est un sujet de débat depuis de nombreuses années en médecine humaine, comme le montre la littérature scientifique abondante sur le sujet, et plus récemment en médecine vétérinaire. De nombreuses publications rapportent les effets délétères (surcharge hydrique, hémodilution, oedème, entrave à la cicatrisation, retard du retour de motilité intestinale) d’une fluidothérapie peropératoire trop généreuse et suggèrent d’ajuster à la baisse le débit des fluides intraveineux de routine. Parallèlement, plusieurs études, en médecines humaine et vétérinaire, ont montré la relative inefficacité et l’absence de bénéfice des débits conventionnels (c’est-à-dire non restreints) de fluides
intraveineux pour la correction de l’hypotension survenant chez des patients normovolémiques sous anesthésie volatile, et même avec des débits élevés, incluant des bolus.
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Continue reading « Focus du 29 avril 2015 »
La cardiologie interventionnelle
sous la responsabilité de Dr Jean-Sébastien Boileau
L’occlusion du PDA
Le PDA (persistance du ductus arteriosus) est une pathologie cardio-vasculaire causée par l’incapacité du ductus arteriosus à se fermer à la naissance. Cette anomalie permet au sang de suivre le cheminement suivant : aorte, artère pulmonaire, vaisseaux pulmonaires, oreillette gauche, ventricule gauche. Il y a donc un « shunt » sanguin de gauche à droite menant à une surcharge de la vasculature pulmonaire, une surcharge volumique du coeur gauche et une hypertrophie excentrique du coeur gauche. Lorsque non traitée, cette pathologie mène habituellement à de l’insuffisance cardiaque congestive avant même l’âge d’un an. Une telle pathologie cardiaque peut être fortement suspectée à l’examen physique. Un souffle grade V-VI/VI, en continu (systole et diastole), s’apparentant à un bruit de machinerie est typiquement ausculté au niveau basilaire gauche (parfois très profondément au niveau de l’aisselle). Un souffle d’intensité moindre au niveau de l’aire mitrale ainsi qu’un pouls fémoral bien frappé sont également fréquemment présents. Le diagnostic de la maladie est confirmé à l’échocardiographie.
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26ème Congrès annuel de l’AMVQ
le Centre DMV et le Réseau Passionimo présent au kiosque 33
Le congrès de l’AMVQ ayant toujours été un dynamique carrefour d’échanges, le thème de cette année ne pouvait être plus approprié.
L’AMVQ au carrefour de notre profession Cliquez ici
Nous vous présentons le programme des intervenants du Centre DMV de cette 26e édition du congrès annuel de l’AMVQ
Ils sont impatients de vous rencontrer le samedi 18 avril 2015
Dre Valérie Sauvé
Dr Matthieu Gatineau
Dre Dominique Paquette
Dr Hugues Lacoste
Dr Jean-Jacques Kona-Boun
Dre Caroline de Jaham
Dre Kate Alexander
Dre Angelika Stock
Dr Raphaël Tremblay
Dr Michel Gosselin
Dre Isabelle Demontigny Bédard
Nicole Fortin
Sophie McGreevy
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Les dépigmentations nasales chez le chien
sous la responsabilité de Dre Nadia Pagé
La truffe n’est pas recouverte de poils et est ainsi exposée aux traumas physiques et aux effets néfastes du soleil. Tout changement dans son apparence peut être source d’inquiétude pour les propriétaires, une truffe normale étant un signe de bonne santé pour plusieurs personnes.
Différentes maladies peuvent occasionner une perte de pigment et quelques indices peuvent permettre de prioriser la liste de diagnostics différentiels, notamment l’apparence et la texture de la peau affectée, l’âge d’apparition, la race, la présence de lésions cutanées en dehors
de la truffe ou l’atteinte d’autres organes. Les biopsies cutanées sont souvent requises pour le diagnostic des maladies nasales, plus spécialement les maladies auto-immunes ou tumorales. Un poinçon de 3 ou 4 mm est utilisé pour prélever les échantillons. Certaines dépigmentations n’affecteront pas la texture normale de la truffe, parsemée de petits sillons appelés dermatoglyphes; d’autres maladies
inflammatoires, infectieuses ou tumorales vont être associées à une infiltration de l’épiderme, des ulcérations, des croûtes, etc.
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La physiothérapie pour les patients gériatriques
sous la responsabilité de Marie-Hélène Paquin
La physiothérapie peut s’intégrer de façon préventive
Pour tenter de maintenir les capacités physiques de l’animal et de prévenir la progression rapide d’un déconditionnement physique global trop important. Comme le dit si bien une expression anglophone : “use it or lose
it !’’. Il est connu que les animaux gériatriques ont tendance à développer plus de problèmes de santé. Ils sont aussi sujets à une récupération
plus lente. La marche, les escaliers et les changements de position dont se lever debout peuvent devenir plus difficile suite à l’apparition ou à la dégradation d’un problème de santé ayant entraîné une diminution des activités régulières de l’animal surtout si une hospitalisation est requise. La période d’inactivité n’a pas besoin d’être très longue pour observer l’apparition d’un déconditionnement globale.
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Traiter ou ne pas traiter… telle est la question !
sous la responsabilité de Dre Marie-Josée Landry
Ou comment démystifier et standardiser le traitement lors de l’ingestion connue de rodenticides anticoagulants
Nous savons tous déjà qu’il existe deux classes de rodenticides anticoagulants. La première génération, qui comprend le warfarin (moins de 10 % des cas d’exposition, découvert dans les années 40), et la deuxième génération, qui comprend plusieurs molécules, dont le diphacinone, le bromédialone (et non brométhaline, à ne pas confondre !!), le brodifacoum, etc. La différence entre les 2 pour l’approche est surtout
au niveau de l’intervalle de traitement, les molécules de deuxième génération nécessitant un traitement plus long que pour le warfarin.
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Le retard de la mise bas chez la chienne : Que doit-on faire ?
sous la responsabilité de Dre Angelika Stock
Signes cliniques annonciateurs de la mise bas
Pendant la dernière semaine, du lait apparait dans les mamelles et la vulve de la chienne se dilate (œstrogènes). L’animal gratte le sol souvent et refuse de manger pendant la journée qui précède l’accouchement. Si le propriétaire remarque que l’animal est gestante, mais que selon lui, elle n’a pas grossi comme elle devrait, il est important de lui conseiller une radiographie lors de la dernière semaine de la gestation. La radiographie permettra de compter le nombre des chiots. Si l’on voit seulement 1 ou 2 chiots, il faudra avertir le propriétaire qu’il est probable que le déclenchement de la mise bas ne se fasse pas normalement, car plusieurs chiots sont nécessaires pour déclencher l’accouchement. De plus, comme ils ne sont qu’un ou 2 chiots, ils peuvent atteindre une taille plus grande in utéro et donc causer une dystocie. Une méthode simple pour observer le début de la mise bas est de prendre la température rectale (à intervalle de 12h, pas plus) pendant la dernière semaine de gestation (voir image). Une chute de température de 1o C en l’espace de 12 h annonce la chute drastique de la progestérone et permettra ainsi le début de la mise bas.
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